Sylvia Maracle
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Service public (2008)
Sylvia Maracle a été élevée de manière à ce que rien ne lui résiste. Sylvia Maracle, qui défend avec passion les populations autochtones urbaines et les questions relatives aux femmes, est à l’avant-garde du changement. À elle seule, elle a fondamentalement modifié le paysage des politiques et des programmes urbains destinés aux autochtones grâce à son éthique de travail infatigable, à sa capacité à prévoir les problèmes émergents et à son incapacité à accepter un refus comme réponse. Ses réalisations et son travail avec l’Association nationale des centres d’amitié, l’Association des femmes autochtones du Canada, l’Assemblée des Premières Nations, le Programme national d’aide préscolaire aux Autochtones et une longue liste d’organisations régionales et locales sont de renommée internationale.
« J’ai été très influencée par ma grand-mère paternelle et mon grand-père maternel, qui m’ont appris à croire que j’étais magnifique, que nous l’étions tous et que nous pouvions faire tout ce que nous voulions », explique Mme Maracle. « C’est une énorme responsabilité que d’utiliser les dons du Créateur à bon escient. Elle a porté ce message partout où elle est allée.
Tout a commencé lorsqu’elle avait 19 ans et qu’elle allait à l’université. Elle a alors remarqué qu’il n’y avait pas de programme pour les jeunes femmes au centre indien local. Avec confiance et enthousiasme, elle s’est portée volontaire et a mis en place un programme d’enseignement des loisirs pour les jeunes filles. Les pouvoirs en place lui ont rapidement demandé de rejoindre le conseil d’administration. « Je n’ai jamais regardé en arrière et j’ai toujours été impliquée depuis », dit-elle.
Sollicitée en tant que consultante, conférencière, formatrice et oratrice, Mme Maracle parcourt le continent pour se rendre auprès des Premières nations et des centres urbains afin de leur faire profiter de son expertise et de son expérience. Il n’y a pas un seul sujet qu’elle ne connaisse pas : la justice, la santé, l’emploi, le logement, la pauvreté, les questions relatives aux femmes et les médias.
Le développement d’un réseau national d’agences de prestation de services, comme les centres d’amitié, les programmes pour l’enfance, la justice, le logement et la formation professionnelle, se fera sentir pour les générations à venir.
« Il y a encore beaucoup de choses qui valent la peine d’être faites et beaucoup de choses que j’envisage de faire », dit-elle avec une énergie juvénile.
L’héritage qu’elle a laissé en tant que militante sociale et magnifique administratrice aura un effet durable et sera ressenti longtemps après sa disparition.