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Dr. Jo-Ann Episkenew

Éducation (2016)

« Nous devons décoloniser l’imagination pour imaginer une autre façon d’être dans le monde.

L’implication du Dr Jo-Ann Episkenew dans la recherche sur la santé est inhabituelle : sa formation est principalement axée sur la littérature anglaise ; cependant, sa formation en analyse littéraire l’a incitée à s’intéresser aux liens entre la narration et la guérison.

Elle utilise les connaissances indigènes et artistiques pour promouvoir le bien-être des jeunes et des adultes indigènes, notamment en menant des recherches sur la prévention du suicide, les traumatismes et les effets du racisme et de la colonisation sur la santé respiratoire.
Elle est cochercheuse principale de plusieurs subventions de fonctionnement des Instituts de recherche en santé du Canada et chercheuse principale désignée pour la Saskatchewan Health Research Foundation Health Research Group Grant, grâce à laquelle son équipe étudie les liens entre l’activité physique et le suicide chez les jeunes indigènes de la Saskatchewan.

Sa propre histoire est celle d’une guérison. En 1988, en tant qu’étudiante adulte, veuve et mère célibataire de quatre enfants, Jo-Ann a commencé à étudier au Saskatchewan Federated Indian College, où elle a obtenu une licence en arts en 1991. Elle a obtenu un certificat de spécialisation en 1992 et une maîtrise en 1994 à l’université de Regina. En 2006, elle est devenue la première autochtone canadienne à recevoir un doctorat d’une université allemande (Ernst-Moritz-Arndt- Universität), qu’elle a obtenu avec la mention « magna cum laude ».

Publié en 2009, son livre Taking Back Our Spirits : Indigenous Literature, Public Policy, and Healing, a été salué tant par les universitaires que par les médias grand public. Écrit avec passion et clarté, il examine à la fois l’héritage des « politiques de dévastation » imposées aux peuples indigènes et la voie de la guérison. Comme elle le dit, « la littérature indigène peut guérir à la fois les écrivains et les lecteurs ».

Au cours d’une carrière riche en rebondissements, elle s’est fait connaître pour sa capacité à évoluer dans les deux mondes : elle nourrit son identité de femme métisse tout en réussissant dans les institutions coloniales – et en les remettant en question – au profit de tous les peuples autochtones.

Jo-Ann et son mari Clayton ont une famille recomposée de 13 enfants et plus de 30 petits et arrière-petits-enfants.

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