Stanley John McKay

Stanley John McKay

Culture, patrimoine et spiritualité (1997)

Sans le travail de Stanley John McKay et de beaucoup d’autres, les peuples autochtones du Canada n’auraient peut-être jamais entendu les deux mots simples qu’ils attendaient depuis des centaines d’années de la part d’une Église chrétienne : nous sommes désolés. Cela s’est passé en 1986, lors du 31e Conseil général de l’Église unie du Canada, la plus grande église protestante du pays. Grâce au travail du révérend McKay et de ses partenaires du Conseil national autochtone de l’Église unie, des excuses ont été présentées aux peuples autochtones. Six ans plus tard, le révérend McKay est devenu modérateur, la plus haute fonction spirituelle possible dans la hiérarchie de l’Église unie. Le préfixe « Very Reverend » fait partie de son nom depuis lors. En devenant le premier Autochtone à diriger l’Église unie, de 1992 à 1994, le révérend McKay est à nouveau entré dans l’histoire. Ordonné pour la première fois en 1971, ce Cri de la réserve de Fisher River, dans le Manitoba, a joué un rôle de premier plan en associant la spiritualité autochtone aux enseignements du Christ. Il croit profondément que les croyances du fils du charpentier et celles de son peuple ne sont pas si différentes. Si vous croyez que nous sommes tous des enfants du créateur, alors il y a plus à unir qu’à diviser. Depuis 25 ans, il soutient la formation au ministère qui permet aux peuples autochtones d’étudier l’Évangile dans leur propre langue. Cela a permis aux Aborigènes de devenir ministres de l’Église à part entière, un outil important pour rapatrier le pouvoir dans leur propre vie religieuse. Il est codirecteur du Centre Dr. Jessie Saulteux, un établissement qui se consacre à la formation des autochtones au ministère et qui offre aux non-autochtones la possibilité de se familiariser avec la culture des peuples autochtones. Le très révérend Stanley John McKay a reçu en 1997 un prix national d’excellence autochtone dans la catégorie patrimoine et spiritualité pour les efforts qu’il a déployés en vue de trouver un équilibre qui respecte le meilleur des enseignements autochtones et chrétiens.