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Rita Joe

Arts (1997)

Ses mots décrivent ce que nous sommes. Voilà qui résume en quelques mots la vie et l’œuvre de Rita Joe, du Cap-Breton. D’autres l’ont qualifiée de poète lauréate du peuple mi’kmaq lorsqu’on leur a demandé de décrire le rôle puissant que cette artiste a joué dans la vie autochtone au Canada. Qualifier sa poésie de provocatrice n’est pas lui rendre justice. Il ne suffit pas de dire qu’il exprime la douleur et la détresse de l’expérience autochtone. Ces descriptions laissent de côté l’espoir, la beauté et la compréhension du monde qu’elle dépeint et représente. Mme Joe avait une trentaine d’années et était mère de huit enfants lorsqu’elle s’est découvert un don pour l’écriture. Troublée par les stéréotypes aborigènes présents dans les livres lus par ses enfants, elle a pris la plume. « Je suis l’Indienne, et c’est encore à moi que revient le fardeau », a-t-elle doucement tonné. Les gens ont écouté. Depuis lors, les peuples autochtones de tout le Canada ont réagi à sa voix. Mme Joe a touché une corde sensible et le pouvoir de ses mots écrits a donné de la force à tous. Ses livres, The Poems of Rita Joe, Songs of Eskasoni : More Poems of Rita Joe, Inu and IndiansWe’re Called et Songs of Rita Joe : The Autobiography of a Mi’kmaq Poet, ont été accueillis avec enthousiasme par la critique et le grand public. Elle a été présentée à la télévision et dans des documentaires radiophoniques. Ses articles ont alimenté les journaux autochtones et non autochtones de la région où elle habite, en Nouvelle-Écosse. Membre de l’Ordre du Canada, Mme Joe est l’une des rares personnalités non politiques à avoir été appelée au Conseil privé de la Reine pour le Canada, ce qui lui vaut d’être appelée « honorable » jusqu’à la fin de ses jours. L’honorable Rita Joe représente vraiment le meilleur de nous-mêmes. Elle a reçu le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones en 1997 pour la beauté de ses mots.

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