Paul Andrew

Paul Andrew

Médias et communications (2008)

Le nord du Canada a connu des changements spectaculaires au cours des 20 dernières années. La mondialisation des médias et l’omniprésence de l’anglais rendent très difficile l’épanouissement de la langue dénée.

Le journaliste Paul Andrew est un guerrier linguistique. Il continue d’émettre en déné, l’une des 12 langues officielles du Nord et l’une des plus anciennes langues parlées au monde.

La parole, la tradition orale et la diffusion quotidienne de ces langues par la CBC sont des liens de communication vitaux pour les personnes qui n’ont aucune autre source d’information sur le Canada ou le monde. Paul Andrew est ce lien depuis 20 ans, connu dans tout le Nord comme « celui qui raconte des histoires ».

Chanteur et auteur-compositeur bien connu, il s’est produit pour le True North Concert de la CBC au fil des ans, composant ses propres chansons et partageant la musique traditionnelle des Dénés par le biais de ses chants et de son tambour.

C’est son entrée en politique à un jeune âge qui a contribué à former ce qu’il est aujourd’hui. Il a été élu chef à l’âge de 20 ans et a été formé par de grands leaders, anciens et chefs du Nord sur les temps anciens, les principes et les leçons de sa culture dénée. Sa capacité à communiquer et à interpréter a permis de remporter d’importantes victoires juridiques dans la lutte pour les revendications territoriales des Dénés, victoires qui sont encore aujourd’hui considérées comme légendaires.

En tant que journaliste, M. Andrew partage avec le pays et le monde entier les tragédies et les triomphes du Nord. Il connaît de première main les défis auxquels son peuple est confronté, qu’il s’agisse de toxicomanie, d’abus dans les pensionnats ou d’adaptation à une culture en mutation rapide. Il est capable de comprendre ces questions et d’en rendre compte de manière équitable.

Dans toutes les formes de communication, à l’antenne et hors antenne, M. Andrew continue de défendre les causes de l’alphabétisation, de la langue et de ses racines autochtones. Et bien qu’il ne porte pas sa cape de guerrier aux yeux de tous, tout le monde dans le Nord connaît et respecte le travail qu’il accomplit.