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Mitiarjuk Nappaaluk

Culture, patrimoine et spiritualité (1999)

Sans un ancrage solide dans le passé, il n’y a pas d’avenir. Mitiarjuk Nappaaluk a passé sa vie à s’assurer que les Inuits des terres accidentées du nord du Québec disposent bien d’un solide ancrage dans leurs traditions, leur langue et leur culture, alors qu’ils se préparent à l’aube d’un nouveau siècle. Vivant entre deux mondes – elle a passé la moitié de sa vie dans des igloos, l’autre dans des maisons modernes – son peuple a lutté, mais a survécu. Aujourd’hui, ils doivent beaucoup à cette femme discrète, aujourd’hui âgée de 70 ans, qui a fidèlement consigné un passé glorieux. Mme Nappaaluk a écrit le premier roman en langue inuttitut ; elle a traduit le livre de prières catholique romain dans sa langue traditionnelle ; elle a compilé une encyclopédie en inuttitut des connaissances traditionnelles, des légendes et de l’histoire naturelle des Inuits ; elle est connue comme une conteuse habile qui raconte des légendes que la radio de la CBC transmet à travers les interminables distances nordiques. Tout cela de la part d’une personne qui n’a jamais été à l’école. En fait, il n’y avait pas d’école dans sa communauté de Kangiqusujuaq jusqu’à ce que Mme Nappaaluk atteigne la trentaine. « Vous regretterez d’avoir oublié vos traditions », dit-elle aux peuples autochtones du Canada. « Vous ne serez pas désolés si vous gardez votre langue. Vous serez tristes si vous oubliez ces coutumes. Veillez à ne pas oublier vos coutumes traditionnelles. Dans les communautés autochtones du Canada, c’est précisément ce que font les membres des Premières nations, grâce aux pionniers du passé qui n’ont jamais cessé de regarder vers l’avenir. Des gens comme Mitiarjuk Nappaaluk. Elle a reçu le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones en 1999 dans la catégorie Patrimoine et spiritualité.

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