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Harry S. LaForme

Droit et justice (1997)

Sans un groupe de jeunes joueurs de basket-ball autochtones, le juge Harry LaForme ne serait peut-être pas là où il est aujourd’hui. Ayant grandi dans l’État de New York, le futur juge n’avait jamais pensé à son héritage de la Première nation de Mississauga jusqu’à ce qu’il commence à entraîner un groupe de jeunes autochtones. Inspiré, le juge LaForme s’est lancé au cœur de la politique autochtone, devenant directeur exécutif de l’Association des Iroquois et des Indiens alliés. Le juge LaForme rit lorsqu’il se souvient de sa naïveté à l’égard du Canada et de ses relations avec les Premières nations. Il ne connaissait même pas le nom du ministre des Affaires indiennes jusqu’à ce qu’il s’assoie à côté de lui. Le ministre s’appelait Jean Chrétien. Ces expériences ont conduit à l’école de droit Osgoode Hall. Après avoir obtenu son diplôme, il a été engagé par l’un des cabinets d’avocats les plus prestigieux du Canada, Osler, Hoskin et Harcourt. Il s’est rapidement retrouvé 67 étages au-dessus de Toronto, à pratiquer le droit des sociétés, mais cela ne lui plaisait pas. En se souvenant de son équipe de basket-ball, il s’est senti vide. Le juge LaForme a quitté le grand cabinet et est devenu l’un des premiers avocats canadiens spécialisés dans les droits des autochtones. Il a rapidement plaidé dans des affaires de droits issus de traités, de revendications territoriales, de questions liées à la Charte et d’affaires concernant la répartition constitutionnelle des pouvoirs. Il est retourné à son alma mater pour enseigner le droit autochtone et a été publié dans de nombreuses revues spécialisées. L’un des premiers Autochtones nommés commissaire de la Commission des Indiens de l’Ontario en 1989, il a supervisé la rédaction et l’édition d’un rapport novateur sur la politique fédérale en matière de revendications territoriales, qui a mis en évidence le conflit d’intérêts inhérent à la fonction de juge, de jury et de partie intéressée exercée par Ottawa. Elle a également conduit directement à la création de la Commission fédérale des revendications des Indiens et à la nomination du juge LaForme en tant que premier commissaire en chef de cette commission. En 1994, il est devenu le juge LaForme, l’un des deux premiers juges autochtones de l’histoire de l’Ontario à siéger à la Cour de justice de l’Ontario (Division générale). Il y est encore aujourd’hui, source d’inspiration pour son peuple et respecté de tous. Et il aime toujours le basket-ball. Le juge LaForme a reçu en 1997 le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones pour sa contribution à la cause de la justice autochtone.

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