Boyd Wesley Benjamin

Boyd Wesley Benjamin

Jeunesse (2008)

Il sait jouer du violon. Il sait danser la gigue. Il sait cuisiner. Il sait chanter. Mais ce qui rend Boyd Wesley Benjamin vraiment extraordinaire, c’est qu’il peut voler.

Lorsqu’il était jeune, Boyd regardait les avions décoller et atterrir depuis la fenêtre de sa chambre à Old Crow, au Yukon. Il rêvait de piloter un jour son propre avion, de survoler sa ville et de regarder du ciel la maison de son enfance.

Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires, M. Boyd a commencé son parcours dans l’aviation en travaillant comme agent de piste pour Air North Airlines. Alors qu’il s’occupe de l’escale et du ravitaillement des avions, des bagages et du fret, Boyd réussit à effectuer son premier vol d’entraînement et, cinq semaines plus tard, il obtient sa licence de pilote privé.

Alors que son rêve devenait réalité, Boyd a commencé à s’inscrire dans des écoles d’aviation et à chercher un financement auprès de son groupe. Il n’y avait pas de précédent ou de politique en place pour ce type de formation. Boyd a donc dû travailler en étroite collaboration avec le bureau de la bande, et ils ont appris ensemble comment parrainer un étudiant des Premières nations pour la formation de pilote.

Leurs efforts ont été récompensés. En 2001, M. Boyd a été le premier membre de la Première nation des Gwitchin Vuntut à être accepté à l’Institut technique des Premières nations à Deseronto, en Ontario, pour suivre une formation de pilote.

Après une année réussie de formation de pilote, Boyd a reçu une bourse pour le programme d’aviation renommé du Mount Royal College. Son diplôme d’aviation en poche, il est retourné à Whitehorse pour suivre une formation d’hôtesse de l’air chez Air North, puis a approfondi ses compétences de pilote en obtenant une licence de pilote professionnel d’hélicoptère.

Malgré un emploi du temps chargé dans les airs et au sol, M. Boyd continue de se rendre dans les communautés pour partager son message inspirant. Lorsqu’il évoque les moments difficiles qu’il a traversés, il déclare : « Je ne voulais pas être laissé pour compte. Je voulais avoir les mêmes chances que tout le monde. Je voulais être cette personne qui avait accompli quelque chose de presque inimaginable. Je pensais à ma famille et je ne voulais pas la laisser tomber. Je pouvais voir la lumière au bout du tunnel….et cela valait la peine de vivre chaque minute d’épreuve ».